"Lorelei and the Laser Eyes", le puzzle dans un puzzle dans un puzzle dans un puzzle dans un puzzle dans un p… (2024)

Fascinant objet jouable non identifié, le nouveau jeu du studio suédois Simogo offre un labyrinthe dans lequel il est tout à fait délicieux de se perdre, pour peu que vous n'ayez pas peur de faire surchauffer vos neurones.

Son titre est presque la première des nombreuses énigmes plus ou moins cryptiques qui vous attendent dans l'hôtel "Letztes Jahr", perdu dans une forêt d'Europe centrale. Vous incarnez une jeune femme tout juste arrivée sur place, mutique et élégante: petit sac à main, pantalon noir, veste beige et lunettes noires... Dans la boîte à gants de la voiture qui l'a amenée dans ce lieu reculé, il y a une lettre, et le manuel du jeu, qui annonce la couleur.

"Merci d'avoir choisi notre logiciel. Que s'est-il passé dans le vieil hôtel? Qui êtes-vous? Qui sont les autres visiteurs? L'objectif de ce jeu consiste à découvrir la vérité. Pour tirer le meilleur de ce jeu, installez-vous dans un environnement calme, avec une lumière tamisée, et munissez-vous d'un stylo et d'un bloc-notes. Ce jeu requiert de connaître des systèmes de la vie réelle, tels que le fonctionnement d'une horloge, des chiffres romains, des chiffres arabes et autres concepts du genre."

Et le jeu ne se moque pas de vous quand il vous conseille d'avoir un bloc-notes à portée de main: j'ai moi-même noirci quelques belles pages avec des chiffres, des symboles et des petit* schémas. Car "Lorelei and the Laser Eyes" est un gigantesque co*cktail d'énigmes, de puzzles, d'indices, de petit* calculs, et de références à retenir. Heureusem*nt, vous pouvez aussi compter sur la mémoire photographique de votre héroïne: tout texte, toute image qu'elle découvrira ira se ranger dans un coin de son cerveau, accessible en une pression de bouton. D'ailleurs sachez que le jeu n'utilise qu'un seul bouton sur nos manettes modernes qui en comptent parfois une bonne vingtaine. Toute l'interface est simplifiée au maximum pour permettre au joueur de se concentrer sur deux choses: le grand secret que dissimule l'hôtel, et la légion de petit* cadenas qui séquestrent la vérité.

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À écouter : "Gris", colore le monde (sans épreuves ni bombes)

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Loin d'être seulement une compilation de puzzles

L'exploration de l'hôtel n'est pas juste un prétexte à l'enchaînement de puzzles à résoudre, elle parvient aussi à rendre vivant son univers tout à fait unique. Le parcourir rappelle d'ailleurs moins des jeux puzzles comme "Myst" ou plus récemment "The Witness", que des jeux de survie comme le tout premier "Resident Evil", dont il s'inspire très largement pour les déplacements de son personnage principal dans des décors fixes, filmés à distance. Le jeu se pare d'un noir et blanc de toute beauté, éclaboussé par quelques tâches rouge sang sur des éléments de décor bien précis... De quoi créer une ambiance très cinématographique...

Côté ambiance justement, on est servis, dès la première rencontre avec le maître des lieux, un homme d'âge mûr excentrique et qui, lorsque vous pensez qu'il va vous éclairer un peu sur ce qui se passe sur place, vous plonge encore un peu plus dans l'ombre. Et ce n'est que le début, puisque vous allez aussi croiser une étrange petite fille masquée, le cadavre d'une femme et son fantôme, une vieille dame aveugle et amnésique, d'étranges personnages capables de vous abattre si vous répondez mal à leurs questions... Je n'en dis pas plus pour ne pas gâcher les surprises.

Faire chauffer les neurones à 200°C

Vous pouvez poser du paracétamol à côté de votre bloc-notes: les énigmes de "Lorelei and the Laser Eyes" sont aussi tordues que sa jouabilité est simple. Mais c'est ce qui les rend si satisfaisantes: chaque numéro découvert, chaque "ah mais ouiiii", chaque petit bout de voile levé sur la grande vérité, est une victoire aussi courte que savoureuse, voire addictive. Et pas question de compter sur ce bon vieux Google pour trouver les réponses toutes prêtes: la plupart des énigmes sont randomisées, c'est-à-dire que chaque joueur aura des solutions différentes.

Même si de temps en temps, Internet est un bon moyen d'en savoir plus sur la bonne manière de réfléchir: par exemple j'ai passé BEAUCOUP TROP DE TEMPS coincé sur une énigme impliquant un piano, parce que j'essayais à tout prix d'y plaquer mes souvenirs de solfège, alors que la solution était bien plus simple. Il y a une leçon dans tout ça, particulièrement appropriée à la période qu'on vit actuellement: parfois, penser contre soi-même, savoir adopter un point de vue très différent du nôtre, c'est le meilleur (voire le seul) moyen d'avancer.

🎮 "LORELEI AND THE LASER EYES" - Disponible sur PC et Switch

Merci à Ugo Emprin et Laetitia Gayet pour le doublage des voix

À écouter : "Sayonara Wild Hearts", pop pimpante pour pupilles et tympans

La faute aux jeux vidéo

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"Lorelei and the Laser Eyes", le puzzle dans un puzzle dans un puzzle dans un puzzle dans un puzzle dans un p… (2024)

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Author: Moshe Kshlerin

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